Depuis quand voles-tu ? Quand as-tu commencé ?
J’ai commencé à voler en 1992 et je suis instructeur depuis 1999. En 2016 j’ai intégré le poste de chef d’école et d’instructeur à plein temps au Lausanne Aéroclub.
Avant d’être professionnel, quelle était ton activité ?
J’ai travaillé durant 30 ans dans le domaine automobile (chez BMW), dans le service clientèle. Un métier qui exigeait d’être à l’écoute des besoins de mes interlocuteurs, tout en prenant en compte des contraintes techniques importantes. Ce n’était finalement pas si éloigné que cela des exigences de mon métier actuel. En parallèle, j’étais déjà instructeur auxiliaire au Lausanne Aéroclub (qui s’appelait encore alors GVM)
Qu’est-ce qui a motivé ce changement de vie professionnelle ?
J’avais largement fait le tour des différentes activités de l’automobile et je désirais vivre de ma passion pour la suite de ma carrière. Je dois dire que depuis que je suis instructeur à plein temps à Lausanne, je revis ! Ce travail me satisfait à 100%.
Combien d’heures de vol par semaine représente ton activité ?
Environ 15 heures par semaine (sans compter les briefing, débriefing, préparation des vols etc…). A cela s’ajoutent des heures de cours théoriques ainsi qu’un travail administratif lié à mon poste de chef d’école. Les semaines sont donc plus que bien remplies mais c’est un plaisir !
En quoi consiste le rôle de chef d’école ?
Je dois tout d’abord organiser les différents cours théoriques et pratiques. Il faut également veiller au maintien des normes de sécurité exigées, veiller au respect des différents syllabus qui permettent d’homogénéiser et de cadrer la formation, effectuer les mises à jour régulières des différentes normes exigées par l’OFAC entre-autres, assurer le suivi des élèves, celui des instructeurs. En sus de ce suivi administratif de l’école, je me dois d’être présent quotidiennement sur place afin de pouvoir renseigner les pilotes, élèves, les personnes intéressées etc…
Et le cœur de mon activité consiste bien sûr à assurer les leçons de vols et cours théoriques, notamment, les cours de radiotéléphonie en ce qui me concerne. J’organise différentes activités au sein du club en veillant à la bonne ambiance. Nous ne sommes pas une agence de location d’avion et la convivialité associative est importante. Au final, je me dois d’être à l’écoute de chaque pilote, tout en faisant régner la discipline exigée par notre activité. C’est un loisir mais que nous nous devons de pratiquer de manière professionnelle.
Quelles sont les qualités requises à ton avis pour être un bon instructeur ?
Évidemment de bonnes aptitudes de vol, un goût prononcé pour la pédagogie, de la patience, de la bonne humeur, des exigences pointues (et pouvoir les communiquer aux élèves). Il est primordial de savoir mettre les élèves à l’aise et d’assurer une ambiance sereine et confiante dans le cockpit. Il me faut faire preuve de flexibilité par rapport aux différents types de personnalités. Le travail d’instructeur est très enrichissant et nous avons la chance de travailler avec des personnes qui arrivent tout le temps avec le sourire, donc à nous de faire en sorte de ne pas le leur enlever !
Est-ce que tout le monde peut apprendre à voler ? Faut-il des qualités particulières ?
La chose la plus importante à mon avis c’est la passion pour le vol. Il faut aussi une bonne motivation, de la persévérance et de l’humilité. Savoir se remettre en question est primordial. Chaque personne est différente donc la progression, selon les facilités de chacun sera différente. L’apprentissage est passionnant et la progression n’est pas forcément linéaire, d’où la notion de patience et de persévérance. Je pars toujours du principe que si l’on est passionné, cela nous ouvre beaucoup de portes et nous facilite l’apprentissage.
Chaque personne est différente donc la progression, selon les facilités de chacun sera différente.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui envisage d’apprendre à piloter ?
Effectuer un vol d’initiation libre de tout engagement, aux commandes et avec un instructeur, permet aux personnes intéressées de constater que le fait de voler correspond aux attentes. Par la suite, il est important de pouvoir dégager un peu de temps en semaine si possible afin d’assurer une progression adéquate. Et surtout, faire son écolage au Lausanne Aéroclub ! Les instructeurs seront toujours à votre écoute pour répondre à vos questions, vos doutes et surtout pour vous accompagner dans la réalisation de votre rêve…
